Bluetek, Quand le lanterneau de désenfumage naturel se pose en alternative à la climatisation

Une solution qui concilie performance énergétique et confort d’été
Directeur de la Prescription chez Bluetek
Un investissement divisé par 3 avec le rafraîchissement adiabatique
Le confort d’usage et la performance énergétique sont au cœur de toutes les réflexions des acteurs du bâtiment. Les leviers à mobiliser pour tendre vers ce double objectif sont connus : gestion de la température, optimisation de l’éclairage, qualité de l’air intérieur… Autant de paramètres pour lesquels le lanterneau de désenfumage naturel a des réponses à apporter comme le souligne Marc Bellair, Directeur de la Prescription chez Bluetek.
En quoi le lanterneau de désenfumage peut-il contribuer à la performance énergétique du bâtiment ?
Cet équipement disposé en toiture assure un apport de lumière naturelle, en alternative à l’éclairage artificiel qui représente une part croissante de nos besoins énergétiques. Sur chaque projet, notre bureau d’études optimise ainsi la diffusion de cette lumière en fonction des besoins. Cela peut être 300 lux pour les zones « employés » et 150 lux pour les aires de circulation. En se conformant aux normes européennes, il est possible d’atteindre, sur l’année, un taux de 92 % d’éclairage naturel entre 8 h 00 et 18 h 00. Cette lumière est aussi source de bien-être et de santé pour les personnels. Une étude allemande a établi qu’en passant de 500 à 2 000 lux sur un poste de travail de précision, c’est 50 % d’accidents de travail en moins. D’autres études ont démontré des gains de productivité de 3 à 6 % avec un apport de lumière naturelle suffisant. Dans les espaces de ventes, l’augmentation des achats est de 28 % par rapport à un environnement à lumière artificielle. Côté bas carbone, cette fois, nous avons établi une douzaine de FDES pour nos lanterneaux avec une empreinte environnementale divisée par 5, par rapport aux données par défaut. Notre R&D a notamment permis d’intégrer toujours plus de matières recyclées à nos gammes.
Un apport d’éclairage solaire ne peut-il pas transformer le bâtiment en serre ?
C’est là que les solutions l’ombrage interviennent. Notre bureau d’études saura déterminer les équipements à déployer pour optimiser l’équilibre entre apport lumineux et réduction du rayonnement solaire direct. Pour cela, il y a deux grandes familles de solutions : les voile-dôme pour les lanterneaux et les brise-soleil aluminium en façade. Ces derniers – dont nous sommes désormais le seul fabricant en France – peuvent être fixes ou mobiles afin de s’adapter à la course du soleil ou aux conditions météo. Tout cela garantit le confort des occupants et réduit les consommations d’énergie. Le lanterneau peut aller plus loin en jouant le rôle de climatisation naturelle.
Comment cela ?
Prévu pour s’ouvrir en cas d’incendie, ce dispositif peut aussi assurer un apport d’air neuf et sain aux occupants. La nuit, il peut opérer un night cooling en déchargeant thermiquement le bâtiment pendant la nuit. En journée, quand l’air extérieur est plus frais qu’à l’intérieur, des ouvrants en façade lui permettent d’entrer, alors que l’air chaud intérieur s’élève et sort par le lanterneau. Cela crée une brise d’air agréable. Totalement passive, silencieuse et dimensionnée en fonction du lieu et des vents dominants sur le site, cette ventilation retarde, voire supprime l’utilisation de ventilateurs ou autres appareils. Outre le lanterneau, qui peut être rendu communicant avec la GTB du bâtiment, il existe des solutions de rafraîchissement adiabatique, peu énergivore et sans fluides frigorigènes.
Quel en est le principe ?
Il s’agit de refroidir l’air chaud venant de l’extérieur en le passant à travers un échangeur humide. Le refroidissement est généré par l’évaporation de l’eau qui absorbe de l’énergie dans l’air. Par rapport à une climatisation traditionnelle, l’investissement est divisé par 3 et les dépenses d’utilisation sont 6 à 10 fois moins élevées. Comme nos autres solutions, cette « climatisation » a été intégrée à notre tout nouveau laboratoire de Luynes (37), afin d’en quantifier les gains à l’échelle 1.